La relativité de la sophia humaine : Une lecture comparée de Platon, Apologie de Socrate 20c-23c et d'Aristote, Métaphysique A 1-2, 980a21-982b7

Autores/as

  • Giulia Lombardi

Palabras clave:

sophia, techne, truth, explanation, relation, order

Resumen

Pourquoi Socrate considère-t-il calomnieux et faux de dire : « Socrate est sage (sophos) », tandis qu’arrive-t-il à reconnaître une vérité dans l’Oracle de Delphes : « il n’y a personne de plus sage (sophôteros) que Socrate » ? Dans les passages d’Apologie de Socrate, 20c-23c, Platon montre la différence entre la sagesse divine, qui est une sagesse absolue et pour laquelle il est correct de dire que le dieu est sage, et la sagesse qui peut être acquise par les hommes : celle-ci, malgré les plus hauts niveaux atteints, demeure toujours de nature relative à certains domaines de connaissance et comparative à la sagesse manifestée dans ce même domaine par d’autres hommes. Voilà pourquoi la formule de l’Oracle contient un comparatif de majorité pour l’adjectif ‘sophos’ et Socrate se découvre plus sage que les prétendus sages de son époque. Ce même regard sur la sagesse humaine explique la série de comparatifs utilisés par Aristote en Métaphysique A 1 et son développement d’une architectonique des sciences. /// Why does Socrates consider the following statement as slanderous and false: “Socrates is wise (sophos)”, while, on the other hand, he recognizes as true the Oracle of Delphi which says: “there is no one wiser (sophôteros) than Socrates”? In passages 20c-23c of The Apology of Socrates, Plato shows the difference between divine wisdom, which is an absolute wisdom and for which it is correct to say that god is wise, and the wisdom that can be acquired by men; this knowledge, despite the highest levels attained, remains always of a relative nature with regards to certain domains of knowledge and comparative to the wisdom manifested in this same domain by other men. This is why the formula of the Oracle contains a comparative of superiority for the adjective “sophos” and Socrates reveals himself to be wiser than the so-called wise people of his time. This same outlook on human wisdom explains the series of comparatives used by Aristotle in Metaphysics A 1 and his development of an architectonic of sciences